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Etude des Propriétés immunosuppressives (IS) des vésicules extra cellulaires HLA-G+ (EVs-HLA-G+) périphériques en Transplantation Pulmonaire.

Dernière mise à jour 28.07.2023 à 17h45

Axe de recherche : Transplantation Délégation territoriale : Île de France Domaine de recherche : Recherche fondamentale

Porteur du projet : Olivier BRUGIERE

Service de Transplantation Pulmonaire et centre de compétence Mucoviscidose, Hôpital Foch, - Laboratoire d’Immunologie de la Transplantation, Hôpital Saint-Louis, CEA/DRF/Institut de Biologie François Jacob

Contexte :
Le problème principal après une greffe de poumon est la survenue d’un rejet chronique de greffe, qui limite la survie à long terme des greffés. Ce rejet chronique touche plus de la moitiés des patients, et est lié au système dit HLA, pour « human leucocyte antigen », qui est exprimé sur les cellules humaines comme une sorte de carte d’identité unique pour chaque individu. 
A l’inverse, des patients vivent plus de 20 ans, démontrant que cette survie est possible par des mécanismes de tolérance. Ces mécanismes sont complexes et multiples, mais parmi eux, la molécule HLA-G, qui est une molécule très particulière dans le système HLA, a été démontrée comme pouvant jouer un rôle crucial.
Les propriétés uniques tolérogènes de la molécule HLA-G ont été démontrées il y a plus de 20 ans au cours la grossesse en 1er, permettant au fœtus de ne pas être attaquer par les cellules immunes de la mère, qui reconnaissent des Ag du non-soi du père. Son étude a ensuite été étendue aux greffes d’organe.

Objectifs :
Compte tenu de l’ensemble de ces données préalables, nous souhaitons maintenant poursuivre l’analyse des propriétés des EVs-HLA-G+ montrées dans cette 1ère étude clinique transversale dans un but de preuve de concept de leurs propriétés immunosuprressives.Compte tenu de l’ensemble de ces données préalables, nous souhaitons maintenant poursuivre l’analyse des propriétés des EVs-HLA-G+ montrées dans cette 1ère étude clinique transversale dans un but de preuve de concept de leurs propriétés immunosuprressives. Ces analyses vont inclure différents tests spécialisés in vitro, qui seront réalisés à l’aide de vésicules extracellulaires issues de cultures cellulaires particulières et également issues de patients greffés. Les vésicules extracellulaires issues de patients sont déjà stockees après isolement lors d’un étude préalable.

Perspectives :
Compte tenu de l’ensemble de ces données préalables, nous souhaitons maintenant poursuivre l’analyse des propriétés immunosuppressives des vésicules extracellulaires exprimant HLA-G (EVs-HLA-G+) dans un but de preuve de concept de leurs propriétés immunosuprressives. Ces analyses vont inclure différents tests spécialisés in vitro, qui seront réalisés à l’aide de vésicules extracellulaires issues de cultures cellulaires particulières et également issues de patients greffés. Les EVs-HLA-G+ issues de patients sont déjà stockees après isolement lors d’un étude préalable.

Le projet d’étude présenté est guidé sur l’hypothèse que ces EVs-HLA-G+
sanguines puissent être utilisées à terme dans une application thérapeutique ciblée
du traitement du rejet chronique ou au cours de rejets aigus réfractaires chez les 
greffés pulmonaires. Notre laboratoire va collaborer avec le laboratoire des
particules et système complexe des Saint-Pères, expert dans le développement des
vésicules extracellaires biologiques, et qui commence à mettre en place des études
chez l’homme dans d’autres pathologies.

Résultats obtenus :
En transplantation pulmonaire, notre équipe a montré précédemment que l’expression d’HLA-G est induite chez certains greffés sur les cellules bronchiques du greffon, et que cette expression est corrélée et prédictive de la stabilité du greffon pulmonaire au cours du suivi. Pour avoir un outil non invasif de prédiction de stabilité du greffon, nous avons testé avec d’autres équipe si les formes solubles de HLA-G (sHLA-G) qui circulent dans le sang pouvait prédire la stabilité du greffon, mais nous avons été très surpris de voir des résultats inverses, où le dosage de sHLA-G TOTAL dans le sang était associé au rejet chronique.
Nous avons ensuite séparer le dosage de sHLA-G en forme libre et forme vésiculaires (détachées des membranes des cellules), et avons alors démontré que les formes vésiculaires (HLA-G MV exprimées sont associés à la tolérance ultérieure (sur une étude chez 80 patients greffés), avec l’hypothèse que ce sont des formes détachées des cellules bronchiques.