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Détection non invasive de biomarqueurs d'infection respiratoire chez les patients atteints de mucoviscidose : étude du condensat d'air exhalé par spectrométrie de masse (MUCO-CondensAE)

Dernière mise à jour 16.07.2025 à 10h58

Axe de recherche : Infection Délégation territoriale : Île de France Domaine de recherche : Recherche clinique

Porteur du projet : Clémence MARTIN

Contexte :
L’avènement de la trithérapie modulatrice de CFTR, Elexacaftor/Tezacaftor/Ivacaftor (ETI), a transformé le pronostic de la majorité des patients atteints de mucoviscidose. Grace au traitement, les patients n’ont plus de symptôme et le taux d’exacerbation respiratoire a nettement diminué. Comme les patients n’expectorent plus, il devient difficile voire impossible de surveiller la présence de bactéries dans leurs poumons. Or l’infection bronchique chronique ne disparaît pas pour autant. Ce projet de recherche clinique s’inscrit dans une démarche de recherche de nouveaux biomarqueurs de l’infection bronchique et vise à développer une nouvelle méthodologie d’identification, de quantification et de suivi et de l’infection bactérienne chez les patients atteints de mucoviscidose.

Objectifs :
Notre projet propose d’utiliser le condensat d’air exhalé (CAE) comme nouvelle matrice d’investigation de l’infection pulmonaire. L’étude du condensat d’air exhalé (CAE) suscite un vif intérêt dans le milieu biomédical depuis quelques années parce qu’il permet d’évaluer la flore bactérienne respiratoire de façon non invasive par rapport aux méthodes classiques plus invasives quand les patients n’expectorent pas. En effet, le condensat, constitué en grande majorité d’eau, contient, entre autres, des protéines, des ions, des médiateurs lipidiques, des acides nucléiques mais également des vésicules extracellulaires pouvant être de potentiels biomarqueurs de la flore bactérienne pulmonaire.
Nous proposons d’utiliser cette matrice pour identifier en utilisant des techniques ultra-sensibles et innovantes de spectrométrie de masse, la présence de peptides bactériens difficilement identifiables par d’autres techniques classiques car très peu concentrés.

Perspectives :
Ce travail préliminaire nous permettra d’utiliser le condensat d’air exhalé pour le suivi de la flore bactérienne respiratoire des patients. Il permettra, de manière non invasive, une surveillance de leurs marqueurs moléculaires d’infection à des pathogènes respiratoires. Cela facilitera une détection précoce de ces pathogènes et une prise en charge plus rapide et plus personnalisée du patient.