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Caractérisation des vésicules sécrétées par les lymphocytes B et identification de nouveaux marqueurs potentiels du CLAD en transplantation pulmonaire

Dernière mise à jour 28.07.2023 à 17h22

Axe de recherche : Transplantation Délégation territoriale : Loire-Atlantique-Vendée Domaine de recherche : Recherche fondamentale

Porteur du projet : Sophie BROUARD

CHU de Nantes - Hôtel Dieu, CR2TI - UMR1064 (Centre de recherche en transplantation et immunologie translationnelle)

Contexte :
L'une des premières indications chez les patients atteints de mucoviscidose est la transplantation pulmonaire. Cependant lorsqu'ils sont transplantés, plus de 40% des patients rejettent leur greffe dans les 5 ans après transplantation. Nous avons montré chez les patients avec une fonction stable de leur greffon, la présence de globules blancs particuliers, appelés lymphocytes B, qui possèdent la capacité de réguler les autres cellules de l'organisme. Cependant, nous ne savons toujours pas par quels mécanismes. Néanmoins, nous savons que ces cellules génèrent des vésicules (EVs) qui pourraient jouer un rôle majeur dans ce processus. Ces EVs sont de petites particules générées par les cellules. Autrefois considérées comme leur « poubelle », leur rôle de facteur est devenu une évidence. Ces EVs sont chargées du contenu de leur cellule d’origine et peuvent être envoyées afin de générer la réponse des autres cellules. Elles sont générées par toutes les cellules et circulent à travers les fluides du corps. Elles contiennent donc des informations essentielles qui pourrait à la fois permettre de mieux comprendre le rejet mais également de le prévoir plus rapidement.

Objectifs :
Dans ce projet, nous souhaitons analyser la morphologie, la quantité et le contenu des vésicules produites par ces globules blancs particuliers, les lymphocytes B régulateurs. Ces résultats nous permettrons de mieux comprendre si elles sont impliquées dans le blocage de l'agression du transplant pulmonaire et surtout par quel moyen. De plus, en analysant le contenu de ces vésicules que l’on retrouve dans le sang, nous souhaitons identifier de nouveaux outils qui nous permettrons de prédire si les patients ayant reçu une greffe pulmonaire vont rejeter ou pas leur greffon après une transplantation. Ceci devrait permettre de mieux appréhender le rejet de greffe mais également d'adapter les traitements et permettre aux patients de mieux vivre leur transplantation.

Perspectives :
La mucoviscidose est une maladie affectant principalement les voies respiratoires et digestives. Bien que l’on puisse soulager les symptômes, lorsque la maladie a trop progressé, la seule issue est la transplantation pulmonaire. Malheureusement, pratiquement une personne sur deux rejette son greffon de manière irréversible. Si ces petites particules, envoyées dans le sang par les lymphocytes B régulateurs, sont capables de contrôler les autres globules blancs qui attaquent le greffon pulmonaire, elles pourraient être un espoir nouveau pour la fabrication de nouveaux médicaments pour contrôler le rejet du greffon. De plus, ces vésicules circulant dans le sang devraient nous apporter des informations qui permettront de mieux prédire ou mieux diagnostiquer le rejet du greffon. Les équipes médicales pourront alors agir plus vite et adapter les traitements de ces patients afin d’éviter la survenue du rejet.

Résultats obtenus :
Les lymphocytes B sécrètent des EVs. Ces EVs sont capables de réguler un autre type de globule blanc, les lymphocytes T CD4+, qui sont responsables de la réponse immunitaire pouvant conduire au rejet de greffe. Le mécanisme d'action de ces EVs reste à élucider.