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PROJET BiPlan : Impact des Bactéries des microbiotes Pulmonaire et intestinal sur la pharmacocinétique des modulateurs du CFTR

Dernière mise à jour 25.07.2023 à 16h50

Axe de recherche : Fonction CFTR Délégation territoriale : Côtes d'Armor-Finistère Domaine de recherche : Recherche fondamentale

Porteur du projet : Genevieve HERY-ARNAUD

Faculté de Médecine de Brest, Unité INSERM UMR1078 GGB, Axe Microbiota

Contexte : 
Depuis quelques années, le traitement de la mucoviscidose a grandement progressé grâce à l’utilisation des modulateurs du CFTR. Aujourd’hui, les plus utilisés sont sous forme de trithérapie comprenant l’ivacaftor en association avec le tezacaftor et l’elexacaftor (nom du médicament : KAFTRIO®). Bien que leur grande efficacité ait été prouvée dans les essais cliniques à l’échelle de groupes de malades, on constate que certains patients ne répondent pas ou peu à ces traitements. 
En parallèle, les progrès dans le domaine du microbiote ont permis l’émergence d’une nouvelle spécialité : la pharmacomicrobiomique. Celle-ci cherche à établir un lien entre les populations bactériennes et la pharmacocinétique des médicaments et permet d’expliquer les différences observées parmi les malades dans leur réponse aux traitements. Cette nouvelle science étudie les capacités de dégradation des médicaments par les bactéries du microbiote. Elle n’a pas encore été utilisée dans l’étude de la réponse aux modulateurs du CFTR.

Objectifs :
Dans cette étude, nous tenterons de déterminer si les bactéries des microbiotes intestinal et pulmonaire des patients atteints de mucoviscidose ont un impact sur les modulateurs du CFTR. Pour cela, nous étudierons la capacité de 24 bactéries différentes habituellement présentes dans l'intestin ou les poumons des malades à modifier les 3 principales molécules qui composent la trithérapie KAFTRIO. Certaines de ces bactéries sont des pathogènes couramment rencontrés chez les mucos et d'autres sont de simples habitants de la flore intestinale ou pulmonaire. Notre objectif est de quantifier l’effet de ces bactéries des patients mucoviscidosiques sur les modulateurs du CFTR en jouant sur différentes conditions de culture qui miment ce qui se passe dans le corps des malades.

Perspectives :
Avec cette étude, nous espérons pouvoir développer une prise en charge individuelle du patient en comprenant mieux les facteurs microbiens qui conditionnent l'efficacité des traitements modulateurs du CFTR. Cela permettra une meilleure adaptation de ces traitements afin d’augmenter leur taux de succès.

Résultats obtenus :
Ce projet n'a pas encore fait l'objet d'un financement de l'association Vaincre la Mucoviscidose. En revanche, notre laboratoire a pu lancer une étude pilote en autofinancement. Nous avons montré que certaines bactéries du microbiote, en particulier certains pathogènes participaient à la dégradation des modulateurs du CFTR.